Appellation : Merville
Commune : La Courneuve
Adresse(s) : parc départemental de La Courneuve
Inventeur - Informateur -Enquêteur : Héron Claude
Année de la découverte ou de l'enquête : 1995
Redacteur(s) : Héron Claude
Date de la rédaction : 21/10/1995
Organisme : Service du patrimoine culturel de la Seine-Saint-Denis
Etat à la découverte : sans objet
Niveau d'interprétation : site fonctionnel
Précision de l'emprise : localisation et extension connues
Type d'étude : carte archéologique de la Seine-Saint-Denis
Qualification de la datation : période(s) d'occupation
Description : Merville (Majoris villa ou villa quae Major dicitu) figure dès le 9e siècle dans le patrimoine de l’abbaye de Saint-Denis. En 834, les Miracula sancti Dionisii y situent une masure appartenant à une pauvresse. Durant le premier tiers du 13e siècle, l’abbaye rachète d’anciens cens afin de constituer le domaine. A partir du 13e siècle, les comptes de l’abbaye font régulièrement état de dépenses pour la maison Merevilla appartenant à l’abbé. Doublet dit en effet qu’il s’agit d’un "chasteau ancien et maison de plaisance des abbez de Saint-Denis". Au 14e siècle, l’hôtel de Merville possède, derrière les bâtiments seigneuriaux, 16 arpents de bois en une pièce bordée sur un côté par le Croult et enclose de fossés sur les trois autres. En 1399, le manoir est entouré de fossés et comprend une basse-cour avec un colombier. En 1410, le pont-levis est rétabli. Une gravure exécutée peu avant 1840 figure une tour carrée ornée d’une frise, d’arcs et de bandeaux sculptés autour de fenêtres en anse de panir, détails architecturaux permettant de faire remonter sa construction à la fin du 15e ou au début du 16e siècle. La demeure abbatiale semble être abandonnée au 16e siècle. En 1540, les pavés de la chaussée de Merville, qui reliait le manoir à la rue Saint-Rémy, à Saint-Denis, sont arrachés. En 1672, lors du partage des biens de l’abbaye, le domaine est attribué à la mense distraite. L’hôtel est alors en ruine, mais la ferme comprend toujours un pressoir, des granges, des étables et un colombier. Le plan cadastral de 1811-1812 figure une cour de forme irrégulière, bordée de bâtiments contigus sur trois côtés et de trois bâtiments disjoints sur le quatrième, adossé au Croult, à l’est. Une construction se trouve au centre de la cour. L’ensemble occupe une surface d’environ 6000 m2. La ferme est démolie en 1841. Lombard-Jourdan 1980 mentionne la chapelle.
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